ANALYSE:
Le centre-ville présente aujourd’hui des caractéristiques très prononcées, qui me semblent représenter des problématiques importantes concernant l’évolution de Sète. En effet, l’indice de jeunesse du centre-ville (0,7) est le plus faible de toute l’agglomération avec près d’un habitant sur trois de plus de 60 ans. 57% des foyers ne sont occupés que par une seule personne (1,3 personne en moyenne par logement), et le pourcentage de logements vacants est de 13%.
Paradoxalement, alors que la croissance des logements vacants en centre-ville ne cesse d’augmenter et que la population stagne, les politiques publiques prévoient la construction de près d’un millier de logements supplémentaires en annexant d’anciennes zones industrielles situées autour de l’entrée à l’est de la ville. Ces nouveaux morceaux de villes sont ainsi pensés d’un point de vue urbain d’une façon complètement autonome, libérés de toute nécessité de correspondances avec la structure urbaine de Sète, qui constitue pourtant l’essence même de l’attractivité cette ville.
Même si le quartier du centre-ville ne fait pas parti des plus pauvres, son secteur est prioritaire en termes d’habitats insalubres, qui semblent provenir d’une part des problèmes de copropriétés (grande difficulté d’engager des travaux communs), et d’autre part, des typologies traditionnelles des immeubles (souvent profonds, et relativement fins) qui ne permettent pas une bonne aération, des circulations convenables. Ils nécessiteraient des travaux relativement coûteux comparativement aux surfaces des logements. A cela s’ajoute, la sédimentation de constructions annexes en cœur d’ilots, accentuant alors ces différentes problématiques d’insalubrité. Par ailleurs, alors que les populations sont relativement âgées, les immeubles ne permettent que très rarement d’envisager d’y installer des ascenseurs, balcons et espaces collectifs.